30.11.07

Sarkozy, entre impuissance et gesticulation précoce

Prestation pitoyable hier soir du président-chef des fonctionnaires !

D'abord il reconnaît l'échec de sa "politique" de sécurité et l'inefficacité de sa police monopolistique payée avec l'argent volé au contribuable. Il fallait l'entendre se lamenter sur l'insécurité croissante dans le pays, entre crime dans le RER, émeutes de banlieue, professeurs agressés, attaques contre les policiers, trafics dans les cités... Il dressait son propre réquisitoire !

Il faut dire que traiter les problèmes légués par le XXe siècle avec des solutions du XIXe c'est se mettre dans une impasse (il n'a même pas la ressource, comme au XIXe siècle, de faire "tirer sur la canaille", car tout le monde est à l'affût de la moindre bavure). Nous autres, anarcho-capitalistes, avons bien des solutions à proposer, mais elles ne sont pas compatibles avec l'existence d'un président des fonctionnaires, ni de monopoles étatiques, alors on les garde pour le XXIIe siècle...

Quant au volet économie, c'est encore pire. Il n'a pu sortir de sa manche que des ficelles usées - qui, il faut le reconnaître, ne lui coûtent pas grand chose : déblocage des fonds de participation (comme en 2004), RTT monnayables, mesurettes sur le logement. Le pire est évidemment le système public de caution pour les locataires et la conférence "sociale" en décembre avec des syndicats crapuleux qui ne représentent qu'eux-mêmes. C'est la continuité du bon étatisme soviétoïde bien franchouillard que personne ne nous envie. Les remarques de Chevallier sur ce plan sont pertinentes.

Après 6 mois perdus pour le pays (mais pas pour lui, qui doit trouver la place bonne), Sarkozy sera-t-il Gorbatchev, ou Kerenski ? Sera-t-il rattrapé par la faillite avant de terminer son mandat ? Vous le saurez en suivant de près les événements politiques des années à venir. Moi j'ai des choses plus sérieuses à faire.

29.11.07

Attention, ce soir j'augmente le pouvoir d'achat !

Une nouvelle escroquerie : l’arnaque elbonienne à la sécurité sociale (social security elbonian scam)

Après la chaîne de lettres "Courage, restons ! ou le Sécuthon, le FBI nous signale une nouvelle arnaque qui vise les internautes gogos qui font trop confiance aux messages du gouvernement des escrocs.


Proposition confidentielle d’affaire exceptionnelle

Cher ami solidaire et citoyen,

J’imagine que cette missive viendra à vous comme une surprise. Je suis son Excellence Saprophyt-Pamal, fils aîné du regretté prince Tumpik Toumessou d’Elbonie du Nord, assassiné il y a dix ans par la junte militaire du général Moaossi Jeuhtouch.

Ici, en Elbonie du Nord, le peuple avait une Sécurité sociale solidaire socialiste (SSSS) instaurée après la Révolution Nationale du maréchal Francisk-Tépain. Cette organisation révolutionnaire collectait ses fonds par des cotisations bénévoles levées par la force sur la population travailleuse qui avait survécu à la rébellion antimondialiste du Sentier Obscur et à l’épidémie de hertétite aiguë (« bacteria RTT coli » non génétiquement modifiée).

Avant le coup d’état de l’usurpateur Moaossi Jeuhtouch et l’instauration du nouveau régime général militaire de Sécurité sociale, les sommes collectées par la SSSS se montaient environ à 1 000 000 000 000 (mille milliards) de EF (elbonian frisbees), soit cent millions d’euros de votre monnaie. Cette somme est toujours consignée dans un compte helvético-elbonien autrefois géré paritairement par les syndicats elboniens, par le ministère du Patriotisme économique et le ministère de la Santé à Une Vitesse.

J’ai besoin de votre aide pour débloquer cet argent et le garder par devers moi avant que le gouvernement d’Elbonie du Nord le découvre et le dépense en abus de biens sociaux et en projets ministériels surnuméraires et pyramidaux, comme de refinancer Air Elbonie, Rail Elbonie, Bus Elbonie ou de payer les pensions des privilégiés du régime spécial Moaossi Jeuhtouch.

Avant d’être assassiné par la rébellion, mon père - que saint Malaclypse ait son âme - m’a remis les codes qui me permettront de transférer, avec l’aide de fonctionnaires fidèles à l’ancien régime, ces sommes sur votre compte, si vous l’acceptez, contre un pourcentage de 20% du montant total pour votre dérangement regrettable, intempestif et disproportionné.

Nous pourrons débuter le transfert dès que vous nous enverrez :
- votre nom et adresse complète
- vos coordonnées bancaires (numéro de compte, nom de la banque)

(Cette affaire étant parfaitement saine, légale et profitable, votre numéro de sécurité sociale n’est pas utile pour la transaction.)

Le transfert sera labellisé par notre soin comme « péréquation libératoire de la contribution sociale discrétionnaire du peuple elbonien ». Nous vous reverserons votre part après juste rémunération des intermédiaires et des représentants des syndicats elboniens en exil.

Merci sans attente de votre réponse urgemment espérée.

Puisse les flots boueux de l’Elbonie épargner votre honorable cabane et puisse le gyrophare de la Solidarité elbonienne resplendir toujours dans votre kolkhoze !


son Excellence Prince Saprophyt-Pamal Toumessou
Banque Centrale d’Elbonie
666-314-159-2653

28.11.07

Le meilleur système du monde... en concurrence ?

Merci au docteur Angelo Floris d'avoir porté ça à notre connaissance. C'est un "chat" qu'a publié aujourd'hui les Echos : Croissance : débat avec Jacques Attali.
Dr SARLIN J-J: Sans réformer notre protection sociale que certains croient encore la meilleure du monde alors qu'elle nous coûte une fortune, ne pensez-vous pas que la mettre en concurrence avec des assurances privées, par la fin de son monopole tel que prévu par la Commission européenne, est un des moyens incontournables pour libérer la croissance et améliorer le pouvoir d'achat ?

jacques_attali: Elle est déjà en concurrence et elle est toujours la meilleure du monde, même si elle coûte légèrement plus cher que celle des autres. Beaucoup est à faire sans démanteler ce qui est un des socles de la justice sociale.

Dr Faraj CHEMSI: Vous n'êtes pas sans savoir que le principal boulet de l'économie française, de la croissance, de la balance commerciale sont les charges sociales pesant sur le travail. Deux directives européennes définitivement transposées dans le droit français permettent à chacun de se désaffilier de la Sécu française, de s'assurer mieux et beaucoup moins cher et ainsi augmenter le pouvoir d'achat des petits salaires. La fin effective du monopole de la Sécu n'est-elle pas un facteur en faveur de la croissance ? Réponse non-langue de bois exigée. Merci

jacques_attali: Même réponse. La commission aura un avis très précis sur la question. Il n'est pas encore temps pour moi de le dire.
Passons sur la SS la "meilleure du monde" (c'est vrai qu'il est impossible de faire mieux du point de vue du racket). On notera, si on veut rester optimiste, qu'Attali admet que "beaucoup est à faire". Il est évident que la seule marge de manœuvre aujourd'hui consiste à diminuer les charges asociales qui sont écrasantes - c'est ce qu'a dû faire Sarkozy avec les marins-pêcheurs, ce qui a aussitôt été dénoncé par les cloportes de la CNAV. Je crains cependant que les mesures proposées soient totalement dérisoires étant donnée l'ampleur du problème.

Au fait, si quelqu'un a une définition claire et nette de ce mythe à l'usage des altercomprenants qu'est la "justice sociale", je prends ! (tiens, on dirait que la réponse est dans la question)

Non aux violences policières !

Je recommande la petite causerie entre les deux compères, Georges Lane et François Guillaumat : les forces du désordre.

Il y a certes la violence des "jeunes", mais elle n'est rien auprès de la violence policière, celle qui maintient le régime crypto-soviétique actuel en place, avec son insécurité institutionnalisée, l'Insécurité asociale, premier extorqueur de fonds de France. Une violence bien pire, puisqu'elle est intériorisée par les gens, qui croient de plus que la police est là pour les défendre, et que leurs impôts servent à quelque chose. Mais l'argent volé ne profite jamais, qu'à ceux qui le volent.

27.11.07

Arnaque à la Sécu

Si je la retrouve dans mon bazar, je mettrai demain en ligne la dernière arnaque à la Sécu, celle qui s'effectue par e-mail, à la différence de la chaîne de lettres "Courage, restons ! ou du fameux Sécuthon...

23.11.07

Un pas de plus vers l'abîme...

On a l'habitude, ça fait plus de 30 ans que ça dure...

Economie / France

La Tribune.fr - 23/11/07 à 12:08

Finances publiques

Le budget de la Sécurité sociale table sur un déficit 2008 de 8,8 milliards d'euros.

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2008 a été définitivement adopté ce vendredi par le parlement. Il met en place une contribution sociale sur les stock-options, à partir de 2011, et instaure les franchises médicales.

Le parlement a adopté définitivement ce vendredi le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2008. Le texte prévoit de ramener de 11,7 milliards d'euros en 2007 à environ 8,8 milliards d'euros en 2008 le déficit du régime général de la Sécurité sociale.

22.11.07

Adnonsense orienté altercomprenants...

Je me lance dans un ambitieux programme Adnonsense avec ces "Annonces pour les gogols" que vous trouverez à droite.

Inutile de cliquer, ça ne rapporte rien, ni aux sites visités, ni à moi. Comme indiqué, ça ne concerne que les gogols, ceusses qui ont été bien formatés par l'EducNat et vivent leur petite vie d'assisté en braillant de temps à autre dans les manifs, histoire d'exiger par la force ce qu'ils ne peuvent obtenir par leur (manque de) capacité...

20.11.07

Syllogismes de l'amertume ferroviaire

La réforme des "régimes spéciaux" (dont Georges Lane rappelle qu'ils résultent de privilèges octroyés "au moment du coup d'état de 1945-46" qui créa la sinistre SS), ce n'est finalement qu'une paille (des centaines de millions d'euros) par rapport aux déficits des régimes de retraite (plusieurs milliards d'euros), eux-mêmes une paille par rapport à la dette publique (des milliers de milliards d'euros)...

Jean-Louis Caccomo le rappelle, les retraites sont dans l'impasse : "l’alignement des régimes spéciaux sur le régime général n’y changera rien, car les régimes spéciaux vont intégrer un régime potentiellement condamné".

Aussi, quand on voit la difficulté à changer à la marge l'usine à gaz franchouillarde, on se dit qu'il n'y a plus d'espoir, sauf à espérer une faillite rapide plutôt qu'une longue agonie.

A quelque chose malheur est bon. Avec ces grèves, je voyage gratuitement, et je peux attendre les rares RER qui passent en relisant les Syllogismes de l'amertume de Cioran :
Quelle tristesse de voir des grandes nations mendier un supplément d'avenir !
Au contact des Français, on apprend à être malheureux gentiment.
Dans la stupidité il est un sérieux qui, mieux orienté, pourrait multiplier la somme des chefs-d'œuvre.

16.11.07

Brèves

L'État violent et voleur aux prises avec les violents et les voleurs

Avec ces grèves, l'État récolte ce qu'il sème. Il sème l'irresponsabilité, il récolte la violence. A force d'être là où il ne devrait pas être (les transports, l'enseignement - et bien sûr la santé, mais la question n'est pas là aujourd'hui), il dresse en face de lui des irresponsables, qui savent que personne n'est en réalité comptable de l'argent volé au contribuable.
Le maintien des privilèges les plus arbitraires est donc justifié : au nom de quoi l'État pourrait-il le refuser ? Les politiciens sont les premiers à s'octroyer des privilèges aux dépens du cochon de payant qui a eu l'idée saugrenue de rester dans ce pays de cleptocrates. Ils ne peuvent rien refuser à des gens aussi immoraux qu'eux.

Ron Paul, l'homme qui monte

Ron Paul, c'est le candidat anti-système, mille fois plus libéral que n'importe quel homme politique français. Il veut rejouer V For Vendetta aux États-Unis, il a des supporters partout sur Internet, et même en France. Il est probable que ce ne soit qu'un feu de paille et qu'il finisse étouffé par le système, mais on a le droit de rêver un peu.

Félicitations à mon supermarché

Le supermarché où je vais faire mes courses habituellement a réussi l'exploit d'avoir une journée entière dans son rayon librairie le livre Etre riche : un tabou français d'Eric Brunet. Ça n'a pas traîné : il a vite été remplacé par une dizaine de livres sur Che Guevara et plein d'autres bouquins antilibéraux. C'est ça aussi la loi du marché : les cochons aiment les cochonneries, il faut donc leur en vendre, on ne peut en blâmer le vendeur.

14.11.07

"Caves" du privé, les privilégiés vous emmerdent ! Et vive la Grève !

Un "cave", c'est quelqu'un qui n'appartient pas au "milieu", qui essaie donc de vivre honnêtement, sans voler les autres ni les prendre en otages.

Le cave ne se rebiffe pas, malgré ce qu'en disait Audiard. Il est là pour subir, pour raquer. C'est une victime, il n'est jamais du côté du manche. "L'honnêteté, ça se paye" (Audiard, justement, dans "Le cave se rebiffe").

Sans lui, sans le cave, qui en France est docile voire consentant, la kleptocratie étatique, la racaille syndiquée et la vermine politique qui sont aux commandes du pays devraient faire face à la crise d'identité la plus terrible qui puisse leur arriver : car un bandit sans victime n'est plus un bandit, un parasite sans hôte parasité n'est plus un parasite, un monopoleur sans client n'est plus un monopoleur.

Les privilégiés ont bien raison : dans la France sarkosocialiste de 2007, faut vraiment être con (autre sens du mot "cave") pour travailler 35 heures et souvent bien davantage, avoir un salaire fixé par le marché (une fois retranché ce que le vol social appelé sinistre SS vous prélève) plutôt que fixé par d'autres collègues fonctionnaires, partir à la retraite après 40 ans de travail (41 ans en 2012) pour toucher (si les caisses ne sont pas vides d'ici-là) la moyenne des 25 meilleures années de salaire. Et tout ça sans aucune sécurité de l'emploi !



- Attention, les zusagers, c'est Bébert, agent RATP syndiqué qui vous cause (spécialiste du congé maladie, 27 ans de turf, bientôt à la retraite).

C'est vrai que faut être un vrai cave pour travailler dans le privé alors que le secteur protégé public est là, qui ne demande qu'à accueillir de nouveaux futurs privilégiés employés pour leur enseigner l'art de la glandouille, la technique imparable de la fumisterie notre dur métier et la tradition de la grève avec prise d'otages citoyenne !

Non, vraiment, moi je crois que les caves méritent bien ce qui leur arrive. D'ailleurs, ils le savent, voyez : ils ne se rebiffent pas, ces cons.

Ils ont intérêt, ceux qui se rebifferont seront catalogués comme fascistes, voire libéraux, et subiront les représailles de notre service d'ordre payé avec l'argent des syndicats patronaux cotisations. Même les cons ont le droit de vivre, à condition de pas nous gêner dans notre aspiration à une société meilleure (meilleure pour nous). C'est ça qu'on appelle le progressisme, camarade monsieur !

Nous autres, privilégiés travailleurs syndiqués, avons raison de nous révolter, tandis que eux, les caves, ont raison de subir en silence.

Aujourd'hui et dans les jours qui viennent, en raison d'une grève d'une certaine catégorie de privilégiés camarades syndiqués, eh ben les caves moisiront dans la Cave ! (la Cave, c'est comme ça qu'on appelle le sous-sol métropolitain entre nous, glandeurs agents RATP).

C'est toujours le plus fort (nous) qui commande aux caves, et c'est bien normal !

Nous on grève, et eux qu'ils crèvent !

11.11.07

Les poilus ont du poil aux pattes !

Et ils pourraient en remontrer à la jeunesse, eux qui sont les dernières victimes encore en vie du Moloch étatique, les derniers témoins de cette barbarie étatico-collectiviste qu'est le nationalisme, qui les envoyait à la boucherie dans une guerre absurde sans leur demander leur avis. Je les cite :
  • Médailles et honneurs : de la fumisterie !
  • La Légion d'honneur ? Ils peuvent se l'accrocher quelque part !
  • Je refuse ces obsèques nationales.
Je tire ça du Monde: Les derniers poilus refusent des obsèques nationales.

10.11.07

Mais qui c'est le gars à côté de Loïc ?



Trouvé sur Loic.tv (Seesmic Day 29 - President Bush and Sarkozy visit)

9.11.07

Un dentiste au tribunal

C'est dans le Dauphiné Libéré du jeudi 8 novembre 2007, page 3 : Un dentiste au tribunal (trouvé via Gontrand Cherrier). Après le docteur Faraj Chemsi, ce n'est ni le premier ni le dernier médecin à vouloir sortir du soviétisme à la française. Voir dans mon post du 6/11 quelle sera la réaction probable du juge.

Edition du 8/11/2007
SANTÉ : Le praticien veut "quitter" la sécurité sociale
Un dentiste au tribunal
Philippe FRIEH

VIENNE: Plus de doute sur la question, Georges Gayet a bien une dent contre l'Urssaf de Vienne, où il est immatriculé.

Le docteur Gayet, chirurgien-dentiste à Vienne, est convaincu de son bon droit : il souhaite quitter la sécurité sociale pour un organisme privé et a cessé de régler ses cotisations à l'Urssaf, qui a sollicité sa convocation la semaine prochaine devant le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) de Vienne.

L'organisme d'encaissement de la sécurité sociale vient en effet de saisir le TASS (tribunal des affaires de sécurité sociale), devant lequel ce chirurgien-dentiste est sommé de s'expliquer le 15 novembre.

Le praticien, qui exerce à Vienne depuis 1980, est entré en guerre contre le système de la sécurité sociale française, depuis qu'il a tout bonnement manifesté son intention de la "quitter" pour s'assurer auprès d'une société d'assurance européenne : « Fin 2006, j'ai averti l'Urssaf que je cotiserai désormais auprès d'une caisse d'assurance anglaise ». La motivation du docteur Gayet, qui, à 51 ans, a encore une bonne quinzaine d'années de travail devant lui, « est évidemment financière », puisqu'il nourrit l'espoir, par ce biais, de diminuer ses charges. D'autant qu'une nouvelle convention dentaire a récemment modifié à la baisse la participation de l'assurance maladie aux cotisations sociales des praticiens, dès lors qu'ils présentaient un taux de dépassement de leurs honoraires trop élevé.

« Toute personne qui vit et travaille en France est tenue à un régime obligatoire »

Courroucé par l'étroitesse du système « on n'est plus une profession libérale », Georges Gayet a décidé de claquer la porte de l'Urssaf, en appuyant ses démarches sur des directives européennes. « D'après les textes européens, transposés aux textes français, j'en ai le droit », affirme le chirurgien-dentiste. Selon lui, « le monopole de la sécurité sociale a bien été abrogé et elle a été mise en concurrence ».
À l'Urssaf, on s'en doute, on n'est pas d'accord. « Cette personne, qui se doit de cotiser auprès de la branche profession libérale de l'Urssaf, a peut-être espoir de payer ses charges en Angleterre, mais c'est totalement impossible », explique un membre du conseil d'administration. « Toute personne qui vit et travaille en France est toujours tenue à un régime obligatoire, celui de la sécurité sociale », ajoute Caroline Zinni, directrice de la Caisse primaire d'assurance maladie de Vienne, alimentée par l'Urssaf pour le financement des prestations du régime général de la sécurité sociale (voir en "Repères"). « Les directives européennes, qui ne remettent aucunement en cause le monopole de la sécurité sociale, ne concernent que les assurances complémentaires, type mutuelles », précise-t-elle.
« Faux ! », relève le dentiste, qui entend dénoncer une interprétation des textes selon lui couverte en haut lieu.

Le docteur n'ira pas au TASS

Ne percevant plus ses cotisations, l'Urssaf a lancé la procédure habituelle : rappel, mise en demeure et convocation devant le TASS de Vienne. Un appel à la barre auquel Georges Gayet ne va pas répondre. Il ne croit pas à l'objectivité d'une juridiction où « la sécurité sociale serait juge et partie » et va donc adresser une "requête en suspicion légitime" des magistrats du TASS pour démontrer leur incompétence en la matière. Très confiant, il espère pouvoir s'expliquer devant une juridiction de droit commun. « Je crois en la justice de mon pays », allègue-t-il.
Du côté de l'institution, on estime que l'heure n'est pas à la révolution, comme l'atteste Caroline Zinni : « Si on verse dans les assurances privées, c'est la fin d'un principe simple, celui de la solidarité. Et ce choix n'a pas encore été fait par la Nation ».

REPÈRES

COMMENT ÇA MARCHE ?
L’Urssaf (union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales) est l’organisme de collecte des cotisations et contributions sociales. Les sommes récoltées (322,8 milliards d’E en 2006) servent à financer les prestations du régime général de la Sécurité sociale : soins médicaux, indemnités d’accidents du travail, retraites, allocations familiales. Les ressources de la sécurité sociale sont principalement constituées de cotisations patronales et salariales, de la CSG, la CRDS sur les revenus d’activités, des contributions sur les revenus deremplacement et du patrimoine, et de taxes diverses, mises à destination des caisses prestataires.

LA FIN DU MONOPOLE ?
Quelques milliers de Français se sont déjà engouffrés dans la brèche et souhaitent “quitter” la sécurité sociale pour souscrire des assurances privées, auprès d’organismes assureurs établis dans d’autres pays de l’Union européenne. Parmi eux, quelques chirurgiens-dentistes, dont le chef de file est le docteur Claude Reichman, président du Mouvement pour la liberté de la protection sociale (MLPS). Comme le docteur Gayet, ils s’appuient sur des textes européens qui stipuleraient la fin du monopole français de la sécurité sociale. Selon la Sécurité sociale, les personnes qui cesseraient de cotiser à l’Urssaf s’exposent pourtant à des sanctions financières et à des poursuites pénales.

A NOTER

L’ordre départemental des chirurgiens-dentistes, dont l’avis a été sollicité, n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet, pour « des raisons d’ordre déontologique ». L’ordre national des chirurgiens-dentistes, pour sa part, s’est positionné contre les démarches d’abandon de l’affiliation à la sécurité sociale. [Note de Laure : ah, syndrome de Stockholm, quand tu nous tiens...]

8.11.07

De quelques noms d'oiseau pour le patron des fonctionnaires

Attention, sérieux s'abstenir !

Le premier des fonctionnaires, bien avant son CDD de 5 ans à l'Elysée, avait déjà un grand nombre de surnoms affectueux. Resse en rajoute d'autres bien trouvés : Speedy gonz à l'aise, "J'essuie partout", l'Agité du Local...

A cette longue liste (parmi lesquels : le Gesticulateur précoce, ou Nabot-léon), je proposerais bien, si je ne craignais l'outrage à chef d'Etat : Achille Talonnette (aïe, déjà trouvé), l'Hercule-défouraille, le Sarkophageur, le Sarkopte de la Gaule, le Hongrois rêvé...

6.11.07

Paroles de juge...


Quand les propos privés du juge sont en contradiction avec les arrêts qu'il rend...

- Sur le fond je vous donnerais raison, mais... je ne peux pas !

- Je sais bien que les directives européennes s'appliquent en bloc, mais...

- Moi aussi, comme vous, j'en ai assez de ce système, mais c'est les politiques qui bloquent...

Quelque part, je ne sais où, un certain Charles de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu, se retourne dans sa tombe en entendant parler de "séparation des pouvoirs"...